Diaconia | CCAF | Collectif Chrétien d’Action Fraternelle

LOURDES – 10/11/12 MAI 2013

Pour l’organisation de « Ascension 2013 », il est utilisé le même programme informatique que pour les dernières J.M.J., adapté à Diaconia

* Tout d’abord la démarche « Diaconia 2013 » devient maintenant « Diaconia » tout cours, en effet cette date ou une autre apparaissant comme la fin de l’opération, alors que dès le début il est apparu important, qu’aucune date ne soit fixée, cette démarche ne devant pas avoir de fin ….

 * Dans chaque diocèse il n’y a qu’un seul interlocuteur « le D4 » : « Délégué Diocésain pour la Démarche Diaconia » (dans le cas présent Ph Gonord)

 * Avant le 30 avril 2012, chaque diocèse doit indiquer le nombre prévisionnel de participants pour la rencontre de l’Ascension 2013 : les 10,11 et 12 mai 2013 à Lourdes.

 * Chaque diocèse peut avoir au maximum 100 participants pour cette rencontre, si certains diocèses réservent moins de 100 places, d’autres pourraient en avoir un peu plus de 100…

 * Chaque « préinscription » doit être impérativement accompagnée d’un chèque de € 35, ces montants sont collectés par le D4, qui versera le chèque global au National (ce montant correspond aux frais d’inscription).

 * Actuellement l’évaluation des frais afférents à ce voyage et à ce séjour est estimée comme suit :

– voyage en car Aller et Retour de l’ordre de € 130 pour la région parisienne

– séjour à l’hôtel :

                              3 étoiles plus          € 245

                              3 étoiles  simples  € 190  

                              2 étoiles                    € 165  

Tous ces prix sont très estimatifs, Diaconia a décidé de travailler avec l’agence Terralto et la Maison du Pèlerin, on peut tabler sur des prix pouvant être légèrement moins élevés …

 * En mai, on pourra ainsi savoir si certain diocèse pourrait bénéficier de plus de 100 places pour Lourdes (à nous de voir si cette possibilité pourrait être intéressante pour le 77 ?, et alors de l’indiquer dès la fin avril 2012)

* Ces 100 personnes par diocèse correspondent aux possibilités maximales d’accueil à Lourdes à cette époque de l’année et cela semble déjà dépasser les possibilités de logement à Lourdes même …

* Les inscriptions de chaque diocèse incluent toutes personnes résidant dans le diocèse y compris les communautés religieuses, les associations caritatives, les prêtres, les diacres  etc.…

 * A titre d’information, il semble que cela a été la formule qui avait été retenue pour la « préinscription » au JMJ de Madrid

 A titre d’information aussi, et en ce qui nous concerne sur la base de 14 pôles, 100 personnes correspondent à 7 personnes par pôle + 2 personnes ….

Visiter le site ad hoc: Diaconia 2013


Diaconia 2013 est coordonnée,  dans notre diocèse,  par le Relais de solidarité animé par Philippe Gonord et Jean Inglese,  diacres,  accompagnés de Jean‐Claude Marjou,  sscc,  vicaire épiscopal.

Plusieurs mouvements et pôles missionnaires sont entrés dans la démarche Diaconia 2013.
Afin de permettre les remontées des témoignages (fragilités et merveilles) que nous sommes invités à écrire,  à cette étape du processus,  une adresse mail a été ouverte à laquelle vous pouvez adresser ces témoignages…  comme d’ailleurs vos inquiétudes ou questions sur la démarche…  Notez cette adresse :
rds.meaux@yahoo.fr

Le Relais de solidarité est composé de représentants des mouvements ainsi que des délégués des pôles missionnaires à la solidarité


Accèder au dépliant pour impression: Dépliant CCAF

Présentations et témoignages

Présentation du CCAF à la paroisse catholique
Aux 4 Messes du Dimanche 3 et 4 décembre

 

Chers amis

L’apôtre Pierre vient de nous dire « Le Seigneur n’accepte pas d’en laisser quelques uns se perdre ». (2P 3, 8-14)

Au moment ou nous préparons la crèche dans nos maisons pour Jésus et ses parents qui n’avaient pas d’abri pour les accueillir, nous venons vous parler du Collectif Chrétien d’Action Fraternelle, cette association au service des sans abri et sans emploi, qui agit en votre nom pour aider modestement ces blessés de la vie à s’en sortir.

Cette association œcuménique crée en 1984 est voulu par les 3 paroisses catholique, protestante et orthodoxe de Chelles. Elles se mettent ensemble pour servir les plus démunis. Notre curé, le père Olivier et le pasteur sont membres de notre conseil d’administration ainsi que le Secours Catholique. Je suis FA on m’a élu vice président.

Concrètement le CCAF, c’est 35 bénévoles et 8 salariés qui travaillent à la réinsertion sociale d’environ 2 260 personnes par an. Dans ce but Il a mis en place 4 services que le dépliant distribué vous présente.

1)       l’accueil de jour à la Roseraie, 3 fois par semaine ou 30 à 40 personnes peuvent manger, prendre une douche, laver leur linge, accéder au téléphone et internet, être conseillé dans leurs démarches, lire, se détendre… ou bénéficier du  Vestiaire du Secours catholique.

2)      La domiciliation également à la Roseraie permet à 350 personnes qui n’ont pas d’autres adresses de recevoir leur courrier, l’un des bénévole y fait l’écrivain public pour faciliter les démarches administratives.

3)      l’accompagnement vers l’emploi à Chelles, rue G Nast  et à Lagny…1500 personnes nous sont confiées par le Conseil général pour les orienter vers des formations ou l’emploi afin de n’avoir plus besoin du RSA.

4)      et de l’hébergement dans 4 appartements du quartier Gambetta. 17 chambres d’hommes en cours de réinsertion pour redécouvrir la vie dans un quartier normal. C’est le foyer André Roux.

Beaucoup de nos accueillis souffrent. La rue, les ruptures familiales et professionnelles les ont abimés, physiquement et au plan psychique. Certains, parfois très jeunes, dorment dans des squats, des escaliers ou des véhicules abandonnés, d’autres dans les bois ou au bord de la Marne… La faim ils connaissent. On reçoit parfois des femmes enceintes. Certains travaillent mais n’ont pas assez pour obtenir un logement. D’autres parlent encore peu le français. Certains sont prisonniers de l’alcool et se sentent en échec, rejetés. Mais tous ce sont des gens qui s’accrochent pour vivre. Et dans le magazine Vivre ensemble de septembre vous avez lu un témoignage émouvant : « Je ne fais pas la manche par plaisir ».

Tous ont besoin d’écoute, d’attention pour retrouver le moral et l’envie de s’en sortir. Pour nous, SDF veut dire aussi Soif de fraternité. C’est sans doute le plus important au CCAF, signifier qu’ils comptent aux yeux de Dieu et de l’Eglise. D’ailleurs ils savent où ils sont accueillis, l’un d’eux m’a dit « Ici c’est un lieu spirituel ».

Notre action est reconnue par les pouvoirs publics et soutenue par des subventions de la Mairie, de l’agglomération  Marne et Chantereine, du Conseil général et de la préfecture. Mais avec la crise, les besoins sont croissants.

Conclusion : Nous venons surtout vous dire que le CCAF c’est vous, notre paroisse, ensemble avec nos frères protestants et orthodoxes. Vous pouvez nous aider de 4 manières :

–          En faisant connaitre le CCAF autour de vous car beaucoup croient qu’il ne se fait rien. Passez le dépliant à vos amis.

–            En devenant adhérent (20€) car une association a besoin d’être soutenue par un réseau d’amis qui participent à l’assemblée générale annuelle, donnent des avis, signalent une chambre disponible… Merci aux adhérents présents ici qui nous encouragent.

–            En donnant du temps bénévolement si vous le pouvez (à quelques uns de plus on éviterait de fermer en aout )

–            Surtout en priant pour les SDF personnellement et dans nos groupes et en osant leur parler dans la rue et leur indiquer la Roseraie.

Ensemble (pas seulement individuellement) nous pourrons mettre en pratique cet appel d’Isaïe : « Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans-abri, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe pas à ton semblable… si tu appelle, le Seigneur répondra » (Is 53, 7-10)

Nous sommes à votre disposition pour répondre à vos questions. Merci Fraternellement.


Préparation :

Matériel : Expo à mettre à ste Bathilde

350 Dépliant ont été distribué

Prévenir équipe liturgique

Etre à plusieurs :

samedi soir : Gisèle

Roseraie : ?

St André : Monicka, Jean François, Daniel

Ste Bathilde : Danièle, Marie Claude, Arlette

Intention pour la prière universelle à proposer :

Seigneur tu n’accepte pas d’en laisser quelques uns se perdre

Dans notre société ou l’argent et la performance sont roi, beaucoup se perdent et sont laissés au bord du chemin.

Aides nous à retisser des liens fraternels avec les plus démunis, les sans emploi et sans abris.

Sûr de ton amour , nous t’en prions

 

Situation sociale du secteur (Chelles-Lagny-Mitry) fin 2011
Observations regroupées par le CCAF

 

Synthèse de la situation sociale perçue :

Situé dans le nord ouest du département, notre secteur est en pleine mutation.

L’urbanisation permise notamment par chemin de fer, le RER, va s’accentuer du fait de la nouvelle ligne de transport du Grand Paris qui va relier nos villes et du développement autour de Roissy. Le secteur de Lagny Marne la Vallée a actuellement moins de chômage et davantage de création d’emplois.

Nos secteurs voient croitre leur population depuis une trentaine d’année. Les nouveaux habitants proviennent de l’Ile de France et de la migration.

La population devient multiculturelle et se rajeunie. Les nouveaux s’intègrent souvent bien et apportent des ouvertures vers d’autres régions et pays.

Le besoin d’accueil se fait sentir dans bien des domaines : besoin de crèches, d’écoles, de logements et autres équipements.

Dans ce dynamisme, les plus démunis ne doivent pas être oubliés :

Le taux de chômage avoisine les 10% de la population active. Il y a plus de 2 800 000 chômeurs fin nov 2011

Un nombre important de personnes est sans revenu ou n’a que le RSA pour survivre. Le nombre de personnes au RSA a doublé en 3 ans en Seine et Marne (11000 en 2008, 21000 déc 2011).

Plus de la moitié sont des femmes seules avec ou sans enfants.

Les sans abri ou très mal logés sont nombreux. Plus de 400 sur Chelles ont recours à la domiciliation pour recevoir leur courrier.

Les jeunes et les familles éclatées ont un besoin croissant de petits logements. Les files d’attente augmentent.

La crise n’en fini pas, le manque perspective de travail et de logement ont des conséquences sur la santé physique et psychique de beaucoup. L’alcool et autres addictions font des ravages.

Les pouvoir publics (Préfecture, Conseil général, Collectivité locales) par les Maisons de l’emploi, les MDS et les CCAS travaillent au développement économique et social. Les plus démunis feront ils les frais de la crise ?

Les associations créaient des réseaux pour soulager les plus démunis, mais doivent être encore mieux soutenues.

La recherche de synergie entre elles et de partenariat organisé avec les servies publics est à poursuivre.

Le tableau ci-après regroupe les informations collectées selon qu’il s’agit du niveau national, départemental ou local. C’est à dire les territoires des 3 Maisons départementale des solidarités (MDS) qui ont chacune un territoire de plusieurs communes. Anciennement dénommées Unité d’action sociale, elles sont bras social du Conseil général, le chef de file de l’action sociale.

Sources : INSEE, Conseil Général, CAF, MDS, statistiques de fréquence du CCAF, Secours Catholique

La Seine et Marne met en place un observatoire, avec une démographe qui produira dans quelques mois une grande étude sur des statistiques actuellement dispersées. Cet outil comblera un manque pour permettre des décisions en matière de politique économique et sociale. En attendant nous avons dû glaner les données ci-dessous.

Pour mémoire : Montant du RSA

Nombre d’enfant(s) Vous vivez seul(e) Vous vivez en couple
0 460,09 690,14 €
1 690,14 € 828,17 €
2 828,17 € 966,20
Par enfant en plus 184,04 € 184,04

Au plan catholique le pôle de Chelles inclus des paroisses des MDS de Chelles et de Mitry : 133 000 h

 


Dépenses du Conseil général (source : site du CG) http://www.seine-et-marne.fr/budget-et-rapport-annuelUne hausse sans précédent

Les dépenses liées au RSA (ex-RMI) sont en augmentation, enregistrant une hausse de 50% en quatre ans (101,5 millions d’euros en 2011). Tout comme l’Allocation personnalisée d’autonomie (Apa) versée aux personnes âgées et dépendantes en augmentation de 25 % depuis 2008 ainsi que la prestation de compensation du handicap (PCH) dont le montant de 25 millions d’euros dans le budget 2011 a plus que triplé par rapport à 2008 ! Pour rappel, l’évolution de ces dépenses échappe totalement aux élus départementaux, puisqu’en la matière, le Département ne fait que verser des allocations dont le montant et le nombre de bénéficiaires sont décidés par l’État.

Hausse des dépenses sociales liées aux 3 allocations de solidarité depuis 2002

 

Un bouclier social

Pour continuer à soutenir les Seine-et-Marnais les plus fragiles, le Département renforce ses dépenses liées à la solidarité (+ 7% avec 497 millions d’euros) qui comprennent l’aide à l’enfance et aux familles (153,1 millions d’euros), l’hébergement des personnes handicapées (133 millions d’euros dont la PCH), les personnes âgées (89,3 millions d’euros dont l’Apa), l’insertion (116 millions dont le RSA)…

Au total, le Département verse 161,61 euros par habitant en aides financières directes.
Les politiques volontaristes sont aussi poursuivies, par exemple, en matière de santé avec le Plan de démographie médicale et de logement avec le Fonds de solidarité logement et le Fonds énergie.

 

 

 

 

 

TEMOIGNAGES
Témoignage de Jocelyne (Val Maubuée)

Jocelyne est maman d’une jeune fille qui,  depuis son enfance,  présente un handicap qui s’alourdit.  Elle ne pouvait être là aujourd’hui,  alors elle nous a confié son témoignage,  en réponse aux deux questions d’aujourd’hui.

« Je vis des souffrances et j’en rencontre autour de moi ? et Au cœur de ces souffrances  il y a des rayons de soleil. Lesquels ? »

Pour la première question,  facile de répondre,  d’expliquer,  pour la seconde c’est beaucoup plus difficile  …

Je reviens de saint Paul où nous lisons St Matthieu;  c’était tellement plus facile pour les disciples.  Jésus était là parmi eux,  il faisait des miracles.

C’est tellement difficile pour nous,  ici  …

C’est tellement difficile de voir son enfant diminué et ne pouvoir rien faire.  Le voir souffrir et ne pouvoir le soulager. Nous nous battons contre quoi contre qui?

Mais je sais que nous nous battons pour elle avec elle et c’est là que je trouve des rayons de soleil :

Une rencontre sur un forum avec des personnes qui sont comme nous,

Un médecin qui parfois nous redonne un espoir.

Il y a aussi la prière qui me porte, qui m’emporte dans une attente de jours meilleurs;  cette prière,  je la partage souvent avec notre communauté et je sais que cela m’aide,  même si par moment c’est difficile de croire,  tant la vie devient compliquée et quand tu as l’impression que le sort s’acharne sur ta famille.

Et puis il y a tous mes enfants de la Kt spé avec leurs différences, avec leur personnalité.

On ne voit pas leur souffrance mais on voit celle de leurs parents qui ne comprennent pas toujours:  « pourquoi nous ? »

Mais que notre joie est grande quand on voit le sourire de ces enfants,  la satisfaction de la chose bien faite,  la participation de chacun d’eux en fonction de leur handicap (un dessin, un chant ou même un sourire quand il ne peut pas s’exprimer)

Dans ces moments là, on sait pourquoi on est là et on sait qu’on n’est pas tout seul.


AFRICAINS DANS LE VAL MAUBUEE !

 

Aminata, tu participes à l’AMICALE FRANCO-AFRICAINE, peux-tu nous dire en quoi consistent vos activités ?

L’amicale regroupe des Africains de toute l’Afrique. Son nom dit bien notre double appartenance. Nous sommes des africains habitants le Val Maubuée.

Un axe important de nos activités porte sur la parentalité.

Nous travaillons aussi  en partenariat avec d’autres associations qui cherchent à rencontrer les africains. Nous travaillons beaucoup, par exemple avec la maison pour tous.

Quand tu dis parentalité, tu peux préciser ?

Les parents sont souvent nés en Afrique, mais les enfants sont nés ici. Cette double appartenance culturelle n’est pas facile à vivre tant pour les jeunes que pour les aînés.. L’association permet de rejoindre les jeunes et d’être médiateur entre les générations.

Tu aurais des exemples ?

Oui. La solidarité avec la famille restée là-bas. Les jeunes ne comprennent pas qu’on envoie de l’argent à notre famille alors qu’ici on est dans la galère.

Ou encore par rapport à l’éducation des enfants.  Ce que les parents  ont appris en Afrique, ils ne peuvent pas l’appliquer ici. Ils ont perdu leur autorité, ils ne savent plus comment faire. Ils culpabilisent avec le sentiment d’avoir raté l’éducation de leurs enfants.

Par rapport à l’école, c’est compliqué pour les parents. En  Afrique quand tu mets un enfant à l’école, tu n’as plus rien à voir, c’est le maître qui sait. Ici on te demande de t’impliquer dans la scolarité de ton enfant. Mais quand tu ne sais pas lire, comment faire ? Avec l’association, nous cherchons avec eux la place qu’ils peuvent avoir.

Le dialogue entre génération est important.

L’association veut permettre ce dialogue entre les plus âgés qui sont dans la nostalgie et les jeunes qui sont dans la culture française. L’important c’est que les parents comprennent que les jeunes ne veulent pas fuir nos valeurs, mais qu’ils vivent dans une société qui ne porte pas ces valeurs. Du coup ils ont tiraillés.

En quoi cet engagement est pour toi, un engagement de ta foi ?

Avec l’association nous sommes dans un travail éducatif pour que chacun trouve sa place.

L’Evangile m’aide à voir l’autre comme un frère, me rappelle que chacun est aimé de Dieu, qu’il a quelque chose à donner. Je pense souvent à la Parabole des talents quand j’aide une maman à chercher comment elle peut s’impliquer dans la scolarité de son enfant : son talent à elle c’est d’être apaisante quand il rentre de l’école, de savoir l’accueillir, l’écouter.

Le mot de la fin ?

L’important c’est de garder le dialogue, quand on se parle on se comprend mieux. Et une dernière chose, la foi change notre regard sur l’autre et change donc notre comportement à son égard.

 

Elise et Marcel

Elise et Marcel vous avez une longue histoire sur le Val Maubuée.

E. : Oui, nous y habitons depuis 34 ans et avons toujours été engagés dans la vie associative locale.

M. Nos engagements ont pris  un virage avec les mutations qu’a connu le Val Maubuée au niveau de sa population. Nous nous sommes engagés pour un « meilleur vivre ensemble », sur l’Arche Guédon.

Rapidement, face aux incivilités, à l’échec scolaire, nous nous sommes dit qu’il fallait agir au niveau des parents.

Concrètement comment avez-vous fait ?

M. Un Collectif s’est créé, puis une association, qui dès le départ se voulait interculturelle. Cette association a aujourd’hui deux buts : permettre une entraide entre parents dans l’éducation des enfants  et créer du lien social dans le quartier

Quelles actions ont été menées ?

E. Avec l’association, nous avons d’abord voulu apprendre à nous connaître, faire tomber les peurs, en organisant :  des réunions de quartier, l’opération « Bonjour », les fleurissements de bas d’immeubles, les fêtes marocaines, africaines, les fêtes des voisins, le porte-à-porte pour inviter aux groupes de paroles, aux débats, aux théâtres-forum sur la parentalité.

De nombreuses permanences se sont mises en place dont une aujourd’hui,  pour aider les parents non francophones dans le soutien aux devoirs de leurs enfants, etc .

M. Actuellement aussi, notre expérience nous oriente vers une recherche sur la place du père dans l’éducation des enfants, et cela avec plusieurs associations. Un constat s’impose : les pères sont souvent absents, et pourtant tous, quelle que soit notre condition sociale, notre culture, nous voulons le bonheur de nos enfants.

E : Pour répondre à un nouveau besoin, nous organisons maintenant des réunions sur la place des grands-parents.

Vous êtes croyants en Jésus Christ. Comment votre foi nourrit vos engagements et en quoi vos engagements nourrissent aussi votre foi ?

M. Les militants appartenant à d’autres communautés spirituelles (religieuses ou humanistes)  m’interpellent par rapport à mes convictions de chrétien. Nous faisons partie d’un même peuple et ensemble nous construisons le royaume de Dieu. L’humanité en marche je la trouve dans le quartier et dans cette volonté d’ « Etre Bien Ensemble », je retrouve le sens profond de l’Evangile.

Quand je vois ces diversités qui se côtoient, je vis des petites Pentecôtes : des gens venus de partout se comprennent. Au-delà de nos traditions, on a tous le même souffle d’humanisation pour tous.,

E. J’ai besoin d’une foi incarnée. Quand je rencontre en vérité les personnes, cela me parle du Christ, cela nourrit ma foi. Tout ce qui nous aide à construire de la dignité, de la justice, de l’humanité, a quelque chose à voir avec Dieu. Je suis interpellée dans ma façon de les écouter, de les aimer.

En deux mots, qu’est ce qui est l’essentiel pour vous.

E. Je ne peux pas rester indifférente à ce qui m’entoure.  J’ai ma petite part à apporter, et en tant que retraitée, j’essaie d’être en second dans l’action, mais de rester au service, pour que des jeunes prennent des responsabilités.

M. Nous sommes tous animés au fond de nous par le même Esprit de Vie, pour résister, agir, espérer….

METTRE SES COMPETENCES AU SERVICE DES AUTRES

Michelle habite Champs. Depuis 15 ans, tous les jeudis après midi, elle tient une permanence coiffure au secours catholique.

Comment en êtes-vous arrivée à tenir cette permanence ?

J’étais venue porter des vêtements au secours catholique et j’ai proposé mes services. Etant coiffeuse j’avais arrêté de travailler pour élever mes enfants. Je me suis dit que je pouvais mettre mes compétences au service des autres.  Sans doute, certains vont penser que pour les personnes en grande difficulté une permanence coiffure ce n’était pas vital.

Et pourtant cela a marché ?

En fait au départ on ne savait pas si une telle permanence correspondait à un besoin. Mais très rapidement des personnes sont venues, surtout des hommes au début et maintenant tous les jeudis il y a du monde à la permanence. C’est la preuve qu’il y avait un vrai besoin.

Vous dites que ce n’est pas vital,

Oui, pouvoir manger c’est plus nécessaire. Mais ce que je constate, c’est qu’au delà de la nécessité de se nourrir, les personnes en difficulté ont aussi besoin d’être propres et bien coiffées, ne serait-ce pour ne pas subir le regard des autres.

Par ailleurs le fait d’être bien coiffé permet de pouvoir se présenter plus facilement pour un travail.

Vous avez le sentiment de leur apporter beaucoup ?

Ce que je constate c’est que les gens parlent, et ils ont le temps de le faire pendant que je les coiffe. Beaucoup d’hommes me parlent de leur famille, de leurs enfants. Je leur apporte une écoute et un moment de satisfaction qu’ils ne peuvent pas s’offrir..

Ce n’est pas parce qu’ils ou elles sont souvent en très grandes difficulté qu’il faut les mettre à part. Je veux les traiter avec le respect qu’on doit à tout être humain.

Et, ces femmes, ces hommes avec toutes leurs difficultés, que peuvent-ils vous apporter ?

Quand j’ai commencé cette permanence je me suis davantage rendu compte des besoins dans lesquels étaient les personnes en difficulté, ce qui m’a permis de relativiser mes problèmes personnels. Elles m’ont ouverte à l’extérieur.

Vous êtes croyante en Jésus Christ,

Oui, mais je ne connais pas bien l’Evangile ! L’important pour moi c’est de partager mon savoir. Et puis je crois en eux. Beaucoup de ces hommes et femmes, à cause de leurs souffrances disent avoir perdu la foi. J’essaie de les réconforter. Jésus c’est ce qu’il a fait toute sa vie, avec ses disciples il allait à la rencontre des personnes qui étaient rejetées. Pour moi c’est çà qui est important : donner mon savoir, écouter.

Le mot de la fin ?

Tous nous avons des savoirs, des compétences  et on ne s’imagine pas combien cela peut être utile aux autres. Partager ce que nous savons faire, c’est à la portée de tous et çà peut changer des vies.

IL N’EST JAMAIS TROP TARD !

Michèle fait du soutien scolaire avec le secours catholique depuis 12 ans

En fait j’avais toujours voulu être instit et çà ne s’est pas fait. Quand mes enfants ont été scolarisés je me suis lancée dans le soutien scolaire, c’était en Septembre 2000

Concrètement comment cela se passe ? Vous avez un  local ?

Non, il faudrait des locaux à proximité des enfants, ce n’est pas possible. Je vais dans les familles. Cela évite aux enfants de se déplacer.

Par qui te sont confiés les enfants que tu accompagnes ?

La première famille m’a été signalée par le secours catholique. Aujourd’hui c’est beaucoup le bouche à oreilles qui fonctionne. Les enfants, les parents en parlent entre eux

Actuellement j’accompagne 11 enfants, du CE1 à la seconde. Cela représente 18 heures de cours par semaine (tous les soirs, le mercredi,  2H. le samedi, 2H. le dimanche)

Qu’est ce qui te motive ?

La joie de transmettre ce que je sais. Mon plus beau souvenir c’est avec la première fille que j’ai accompagnée. Elle avait 9 ans. Le jour où elle a lu pour la première fois une phrase entière en la comprenant, elle a eu un sourire ! Je m’en souviens encore  de ce sourire qui semblait dire :je sais lire !

Quand j’étais en 6ème, il y avait une fille dans la classe qui avait 3 ans de retard. Pour tous elle était fichue. Chaque fois qu’elle faisait un petit progrès çà me réjouissait.

Quels sont tes objectifs ?

Je prends l’enfant là où il en est et on avance à son rythme. Je n’ai pas d’objectif. Ce qui m’importe c’est qu’il progresse. Quelque soit le moment où on commence, quelque soit la vitesse à laquelle on avance, ce n’est jamais fichu. Il n’est jamais trop tard pour progresser, pour avancer

Quelle qualité faut-il avoir pour faire du soutien scolaire ?

La première qualité c’est l’écoute, être attentive pour trouver ce qui ne va pas, pour trouver dans quelle direction aller, pour trouver le déclic et parfois c’est long.

L’important c’est de responsabiliser l’enfant. Je l’accompagne jusqu’au jour où il peut se passer de moi. Il faut éviter de créer une dépendance

Cet engagement, tu le vis aussi comme croyante en Jésus Christ.

Bien sûr. Il y a une phrase de l’Evangile à laquelle je pense souvent « ce que tu fais au plus petit d’entre les miens c’est à moi que tu le fais »

Dans l’Evangile, Jésus a toujours foi en la personne, quelque soit sa situation. Il croit toujours que la personne peut s’en sortir. C’est ce qui me fait dire qu’il n’est jamais trop tard

Gilles habite Noisiel.
Il est engagé dans l’accueil des familles de détenus au centre pénitentiaire de Meaux Chauconin.

VOILA UN ENGAGEMENT PEU BANAL ?

Surtout peu connu. Tout le monde connaît l’existence des détenus, les victimes on en parle parfois,  mais les  familles des détenus, leur femme, leurs enfants !!. Ces familles sont des victimes indirectes dont on ne parle jamais. Elles vivent dans la honte, en cachant leur situation,.

COMMENT EN ETES VOUS ARRIVÉ A CET ACCOMPAGNEMENT ?

Tout a commencé quand j’étais salarié du secours catholique à Meaux. Je passais régulièrement devant la maison d’arrêt et je voyais ces personnes qui attendaient, au fond d’une impasse, dans les courants d’air, que le parloir de la prison s’ouvre. Je me suis dit ce n’est pas possible que çà dure. Et nous avons cherché et obtenu un local près de la prison. Depuis qu’elle a déménagé à Chauconin, nous avons un local  en face du centre pénitentiaire.

VOUS POUVEZ NOUS PARLER DE VOS ACTIVITES

Nous faisons essentiellement de l’accueil. Les familles arrivent souvent de loin pour rendre visite à un détenu. Les personnes peuvent parler sans crainte de se faire juger. Entre elles une solidarité se crée, elles s’apportent un soutien mutuel. Nous avons une grande salle d’accueil, un coin pour changer les bébés, un espace pour permettre aux enfants de jouer. Nous sommes un sas entre l’extérieur et la prison. C’est rassurant pour eux de nous voir là. Çà les rend plus disponibles pour le parloir. Le détenu rencontre une personne qui a été accueillie .On travaille beaucoup à maintenir un lien entre les familles et les détenus, particulièrement pour les enfants. Pour eux c’est dur de vivre cette expérience. Il nous arrive d’en accompagner au parloir pour voir leur père, quand la mère ne le peut pas..

VOUS N’ETES PAS SEUL A ASSURER CETTE PERMANCE

Non, évidemment. Nous sommes une équipe de 50 bénévoles regroupés dans une association : TRAIT D’UNION 77, elle-même intégrée à une association nationale.(UFRAMA)

QUELS SONT LES ENJEUX D’UN TEL ACCUEIL

Pour moi c’est une question d’humanité. On ne peut pas laisser des familles dans une situation de désarroi. Elles vivent une grande solitude sociale, affective et souvent des difficultés économiques. Des personnes viennent de loin. Elles  prennent une journée sur leur  travail. Il faut payer le voyage pour venir à Meaux, et le détenu a souvent besoin d’un peu d’argent pour améliorer l’ordinaire de la prison.

Beaucoup pensent que le détenu a ce qu’il mérite et rares sont ceux qui pensent à leur famille. En fait ces familles  n’intéressent et ne préoccupent personne

EN QUOI CET ENGAGEMENT EST POUR VOUS UN ENGAGEMENT DE CHRETIEN ?

Je ne me sens jamais autant chrétien, que le jour où j’aide une personne qui est tombée très bas à remonter. Et je repense à cette phrase de l’Evangile « j’étais en prison et vous m’avez visité » Ce n’est pas rien d’entendre des détenus  nous dire combien l’accueil que nous faisons leur permet de vivre une rencontre meilleure avec leur femme, leurs enfants.

LE MOT DE LA FIN

Je crois vraiment que de donner gratuitement permet de recevoir beaucoup.

Secours Catholique

L’équipe du Val Maubuée lance un nouveau lieu d’accueil convivial à Torcy

Mercredi 21 septembre, 13h45. Solange et Sonia s’activent pour finir de préparer la salle de l’Orangerie pour cette première rencontre. Les boissons et les gâteaux sont prêts. Le café diffuse son arôme dans la pièce. L’armoire flambant neuf est remplie de jeux généreusement donnés qui n’attendent plus que des enfants. Une nappe toute neuve et une jolie rose complètent ce cadre accueillant. Faut-il installer une ou deux tables ? Combien serons-nous de bénévoles, d’accueillies ? C’est la grande interrogation depuis que le projet a été lancé. Et puis une, deux trois personnes franchissent le seul de la porte pour finalement nous retrouver une bonne vingtaine. Huit dames accompagnées par l’équipe ont répondues présentes à l’invitation avec quatre enfants.

Trois bénévoles de l’équipe Secours Catholique de Noisiel et cinq bénévoles de l’équipe de proximité de Torcy sont venues échanger avec le groupe. Le Père Alain LESAUX nous fait la joie d’un amical salut. Les débuts sont hésitants. Comment commençons-nous ? De quoi allons-nous parler ? Et Solange propose un tour de table de présentation en toute simplicité. Peu à peu les langues se délient, la parole se libère. En fait un groupe de femmes migrantes vient de se constituer. Pour la plupart sans papiers, elles se mettent à échanger librement sur leur vie, leur parcours, leurs joies et leurs peines. Des bénévoles découvrent la dure réalité de sans papiers. Comment survivre face à la machine administrative, au manque de ressources, à l’exploitation, au rejet de la famille, à la vie dans la rue, aux logements surpeuplés et hors de prix …

C’est l’occasion d’apporter des précisions sur le parcours des migrants en France. Ces histoires de vie révèlent aussi des richesses : les enfants qui réussissent à l’école, la capacité d’adaptation face aux difficultés, la solidarité qui se crée entre personnes en précarité … L’ambiance est conviviale et finalement ce groupe d’accueillis et de bénévoles devient un groupe de personnes qui prennent plaisir à se retrouver autour d’un café et d’un gâteau pour discuter. Déjà des idées fusent pour les prochaines fois : thé à la menthe, gâteaux portugais, cuisiner … Les relations sont d’un autre ordre lorsqu’il n’y a pas de contre partie matérielle. Ce « café sourire » est bien complémentaire de l’accueil à la permanence.

« Ici c’est bien car la salle est grande, on peut prendre le temps de discuter et les enfants peuvent jouer dehors »

transmis par —
Jean-Luc PICHON   delegue.770@secours-catholique.org
Délégué départemental de Seine et Marne

Repas de Noël de l’équipe du Val Maubuée

Ce fût une belle fête où chacun a pris plaisir à se retrouver.

Voici le secret dévoilé de la recette d’une fête réussie.

Ingrédients : une louche de convivialité, une dose de partage, une brassée de rires, un bouquet de chansons, une goutte de magie, une marmite de cadeaux, un buffet savoureux, une cuillère de bonne humeur, une pincée de générosité et un soupçon d’organisation

Recette

  • inviter 70-80 personnes (bénévoles et accueillis, grands et petits)
  • préparer une salle avec tables décorées, espaces pour le buffet et les enfants
  • proposer à chacun de participer à la réalisation d’un savoureux buffet du monde
  • favoriser une ambiance conviviale et chaleureuse
  • mettre des jeux à disposition des enfants
  • laisser la spontanéité s’exprimer (par exemple les chansons viennent naturellement)
  • une touche de rêve avec un spectacle (magie, …)
  • une dose d’émerveillement avec des cadeaux pour les enfants

A déguster sans modération !

Transmis par

Jean-Luc PICHON   delegue.770@secours-catholique.org
Délégué départemental de Seine et Marne

Un goûter de Noël pour les enfants en accompagnement scolaire de Lagny

lundi 9 janvier 2012 , par Lucile Blanchard

Pour finir l’année en beauté, l’équipe du Secours Catholique de Lagny et les jeunes du Rotaract Club ont organisé un gouter de Noël.

Les enfants et les bénévoles se sont réunis une dernière fois avant les vacances autour d’un goûter de Noël dans leur local.

L’après-midi a débuté par des activités ludiques et amusantes.


Puis, les gâteaux alléchants, confectionnés par les bénévoles ou les parents des enfants accueillis, ont pu être dégustés par les petits et les grands.

Après ce goûter, les jeunes du Rotaract Club ont pu remettre leurs cadeaux à tous les enfants accueillis.

La distribution ainsi que l’ouverture des cadeaux se sont déroulées dans une ambiance d’excitation palpable.

 

 


Bernard Demolon

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