Le groupe de l’Amandier

L ‘ A M A N D I E R

 s’ i n f o r m e r,     o b s e r v e r,    a n a l y s e r,    a l e r te r

p o u r       u n e      n o u v e l l e      a c t i o n      c a t h o l i q u e

Le groupe de l’Amandier est un lieu d’échange et de réflexion sur des questions de société. Il souhaite inviter chacun à porter un regard attentif et vigilant sur le monde qui nous entoure en se laissant interpeller par la Doctrine Sociale de l’Église. Il propose une rencontre par mois sur un sujet de société et des conférences ouvertes à tous. Son bulletin est l’écho de la réunion mensuelle, le relais de l’enseignement social de l’Église, un moyen d’information et de questionnement. Les réunions de l’Amandier ont lieu le premier jeudi de chaque mois, à 20h30, au presbytère de Coulommiers, 20, rue du Palais de Justice et sont ouvertes à tous.

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Bulletin n° 1 – Janvier 2014

L’Amandier : symbole biblique de foi et d’espérance – Echos de la réunion du 2 janvier 2014 – Le thème abordé le mois prochain –

La Doctrine Sociale de l’Eglise : Qu’est-ce-que c’est ? A quoi ça sert ?- Citation de Benoît XVI in « Caritas in Veritate »

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L’Amandier : symbole biblique de foi et d’espérance.

On parle assez souvent de l’amandier dans la Bible. En hébreux (la langue de la rédaction de l’Ancien Testament) amandier se dit « schaked », du verbe « schalcad », qui signifie se hâter, se presser, s’éveiller de bonne heure, veiller, parce que l’amandier est un des premiers arbres qui fleurissent au printemps en Israël. L’amandier, dans la bible, porte donc un nom qui signifie « veilleur ».

Au début du livre de Jérémie, Dieu appelle Jérémie à sa vocation de prophète. Il lui montre une branche d’amandier:

« Que vois-tu Jérémie? », dit le Seigneur. Jérémie répond : « Je vois une branche d’amandier (schaked, en hébreu) ». Et le Seigneur déclare : « Tu as bien vu, car je veille (schoked, en hébreux) sur ma parole ». (Livre de Jérémie 1, 11)

Le prophète, comme tout un chacun, voit les choses : un rameau d’amandier. Mais ce qui fait sa qualité de prophète, c’est sa capacité à voir à un deuxième niveau, caché derrière la réalité évidente. C’est à ce deuxième niveau que Dieu révèle son engagement dans l’histoire des hommes. Jérémie voit un rameau d’amandier, mais il entend Dieu lui dire qu’il veille sur sa parole. Le Dieu de la Bible est le Dieu qui fait ce qu’Il dit. Il réalise ses promesses en Jésus-Christ. Il est le maître des temps et de l’Histoire.

Nous aussi, dans l’histoire de notre pays, du monde dans lequel nous vivons, nous avons à voir que Dieu réalise son plan de salut pour l’humanité en Jésus-Christ. Nous avons à croire qu’Il est et demeurera toujours le maître du temps et de tous les événements de l’histoire de l’humanité. Il transcende toutes nos aspirations, tous nos efforts, toutes nos questions, tous nos engagements dans la société, comme citoyens, comme père ou mère de famille, comme baptisés, comme consacrés. Même si parfois nous pourrions avoir le sentiment que notre religion et nos idées ne sont pas respectées dans le pays qui est le nôtre, que nos contemporains nous rejettent voire même nous détestent, nous avons à garder l’espérance et la foi en la victoire définitive de Dieu notre Père, en Jésus-Christ, sur toutes les formes du Mal. Nous avons à voir à travers les événements de ce monde comment Dieu conduit l’humanité selon ses desseins

Puisse l’Amandier de la Bible être pour chacun de nous le symbole de la foi et de l’espérance. Puisse son souvenir nous donner le courage de tenir ferme dans la foi au milieu des tempêtes de ce monde.

P. Philippe Mazur.

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 Echos de la réunion du 2 janvier 2014.

Une grande partie de nos échanges a porté sur l’engagement et la place des chrétiens dans la société : comment faut-il comprendre cela ? Au nom de quoi et pourquoi les chrétiens peuvent-ils et doivent-ils s’engager ? Quel doit être le discours et le rôle de l’Église à ce sujet et dans quelle mesure doit-on obéir à ce qu’elle nous enseigne ? Comment former notre jugement ? Vers quelles informations se tourner ? Est-ce-que nous faisons vraiment l’effort de chercher la vérité ? Quand un problème de société nous bouscule, quand des personnes de notre entourage nous interpelle sur une question de société, où va-t-on chercher l’information pour comprendre, analyser, discerner et répondre ?
Nous sommes d’accord sur le fait qu’une tâche vraiment nécessaire serait d’apprendre à chacun à réfléchir par lui-même, en cohérence avec sa foi, sans se faire influencer par des médias souvent partiels et partials. Il apparaît urgent pour les catholiques d’avoir un regard éclairé sur le monde. C’est là que la Doctrine Sociale de l’Église joue un rôle absolument essentiel.
Nous avons ensuite listé des thèmes d’étude et de réflexion, voire de conférences, pour les prochains mois :
Les chrétiens et les médias – Quelle est la part du consumérisme dans l’éducation des enfants ? – La franc-maçonnerie – La pornographie chez les ados et l’hypersexualisation de l’enfance – L’immigration – La solitude et le vivre ensemble – Le travail et la désindustrialisation de notre pays – Le transhumanisme.
Il a été proposé qu’une boîte à questions sur des sujets de société serait mis à la disposition des paroissiens dans les églises et que ces questions pourraient alimenter la réflexion et l’action du groupe de l’Amandier. Le présent bulletin pourrait être un moyen pour répondre à ces questions. Ces boîtes ont été effectivement déposées dans les églises. Nous attendons vos questions, réflexions et suggestions.
P. Philippe Mazur.

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Le thème abordé le mois prochain :

Nous nous réunirons le jeudi 6 février 2014, à 20h30, dans les salles paroissiales derrière l’église Notre-Dame-de-Toute-Joie (et non au presbytère) pour réfléchir ensemble au problème de « l’hypersexualisation » des enfants et de la pornographie chez les adolescents.
Le groupe a choisi d’aborder ce thème rapidement car il a été frappé par le témoignage d’une personne du groupe faisant part de ce que vivaient ses petits-enfants dans leur école maternelle, à Paris. Jean-Paul II soulignait à quel point nos sociétés occidentales volaient aux enfants leur enfance en les mettant face à des situations qui relèvent de l’âge adulte. Il déplorait profondément ces évolutions sociétales. Et nous ? Comment nous situons-nous ? Comment agissons-nous avec nos enfants, nos petits-enfants dans ce domaine ?
Nous serons accompagnés dans notre réflexion par Michel Bégny, psychothérapeute. Cette réunion est ouverte à tous.

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La Doctrine Sociale de l’Église : Qu’est-ce-que c’est ? A quoi ça sert ?

La doctrine Sociale de l’Eglise n’est pas une invention du Xxème siècle. Dès 1820, des catholiques impliqués dans la vie politique, économique et sociale entreprenaient des recherches, des réflexions notamment sur le rapport entre charité et justice, tentaient de proposer des modèles de pensée pour donner au Règne du Christ son extension dans les sociétés humaines. En pleine révolution industrielle, des catholiques furent à l’origine de multiples initiatives pour tenter de concrétiser les idées chrétiennes et offrir des éléments de solution pratique aux problèmes sociaux provoqués par l’expansion économique. Ces hommes se rencontrèrent, ils s’opposèrent, ils s’associèrent, ils se rendirent à Rome, ils demandèrent au pape de parler. A cette même époque, des pèlerinages ouvriers français à Rome appellaient également le pape à prendre la parole publiquement sur les questions d’économie et de société. Ce sont toutes ces actions et des recherches des réseaux catholiques qui amenèrent le pape Léon XIII à publier sa fameuse encyclique, « Rerum Novarum », en 1891. Cette encyclique est considérée comme l’acte fondateur de la Doctrine Sociale de l’Église.
S’appuyant sur les pratiques et les recherches des catholiques impliqués dans la société ainsi que sur le travail des théologiens, les papes proposent depuis plus d’un siècle des textes qui offrent des critères de jugement, des invitations à la réflexion et à l’action pour aider tous les fidèles du Christ à mettre en œuvre concrètement l’Évangile là où ils vivent et travaillent, pour que le Royaume de Dieu grandisse comme un ferment dans la pâte de l’humanité : ce sont les encycliques sociales.
La dernière encyclique sociale, celle du pape Benoît XVI, intitulée « Caritas in Veritate » (la Charité dans la Vérité) a été publiée en 2009. Beaucoup pensent que le pape François prépare une encyclique sociale qu’il publierait dans les prochains mois.
Dans ce bulletin, nous présenteront chaque mois un aspect de la Doctrine Sociale de l’Église et une citation d’un pape dans ses écrits relatifs à cet enseignement de l’Église.
P. Philippe Mazur.

« L’amour sera toujours nécessaire, même dans la société la plus juste. Il n’y a aucun ordre juste de l’État qui puisse rendre superflu le service de l’amour. Celui qui veut s’affranchir de l’amour se prépare à s’affranchir de l’homme en tant qu’homme. Nous n’avons pas besoin d’un État qui régente et qui domine tout, mais au contraire d’un État qui reconnaisse généreusement et qui soutienne, dans la ligne du principe de subsidiarité, les initiatives qui naissent des différentes forces sociales et qui associent spontanéité et proximité avec les hommes ayant besoin d’aide. L’Église est une de ces forces vives : en elle vit la dynamique de l’amour suscité par l’Esprit du Christ. » (Benoît XVI, encyclique sociale : « Deus caritas est », n° 28).

« Il est urgent d’aider les jeunes disciples de Jésus à demeurer fermes dans la foi et à assumer la belle aventure de l’annoncer et d’en témoigner ouvertement par leurs propres vies. Un témoignage courageux et plein d’amour au frère humain, à la fois décidé et prudent, sans cacher sa propre identité chrétienne, dans un climat de respectueuse convivence avec d’autres options légitimes et en exigeant, en même temps, le respect dû à ses propres convictions.»

Benoît XVI, discours à l’aéroport de Madrid, le 18 août 2011.

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Bernard Demolon

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