(texte emprunté sur wikipedia)
La Basilique de la Nativité (كنيسة المهد) à Bethléem est l’une des plus vieilles églises du monde, bâtie sur le lieu présumé de la naissance du Christ. Elle fut construite au IVe siècle par l’empereur romain Constantin Ier le Grand, et restaurée sous Justinien au VIe siècle. Elle est considérée comme sacrée à la fois par les chrétiens et par les musulmans (voir Jésus dans l’islam).
L’antiquité de cette tradition est attestée par l’apologiste chrétien Justin Martyr (c. 100 – 165) qui a noté dans son « dialogue avec Tryphon » que la sainte Famille avait trouvé refuge dans une grotte en dehors de la ville. Origène (185 AD–ca. 254) écrit : « À Bethléem, la grotte est marquée là où il est né, et la mangeoire dans la grotte là où il était emmailloté. Et la rumeur en ces lieux, et parmi les étrangers à la foi, est que vraiment Jésus est né dans cette grotte. »
Historique
L’antiquité de cette tradition est attestée par l’apologiste chrétien Justin de Naplouse
(vers 100 – 165), qui indique, dans son dialogue avec Tryphon, que la sainte Famille s’est réfugié dans une grotte, en dehors de la ville :
« Joseph a pris ses quartiers dans une grotte, près du village et pendant, qu’ils étaient là, Marie mit au monde le Christ et L’a placé dans une mangeoire et ici, les Rois Mages, venus d’Arabie, L’ont trouvé (Chapitre LXXVIII). »
Origène d’Alexandrie (vers 185 – 254) a écrit :
« À Bethléem, la grotte où il est né, est indiquée et la mangeoire dans la grotte où il a été emmailloté dans ses langes. Et la rumeur, dans ces lieux et parmi les étrangers de la Foi, est en effet que Jésus est né dans cette grotte qui est vénérée et respectée par les chrétiens. (Contra Celsum, book I, chapter LI). (Contra Celsum, livre I, chapitre LI). »
La première basilique sur ce site est commandée par sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin Ier. Sous la supervision de l’évêque Macaire de Jérusalem, la construction est achevée en 333. Ce premier édifice est incendié lors de la révolte des samaritains de 529.
La basilique actuelle est reconstruite, dans sa forme actuelle, en 565 par l’empereur Justinien. Lors de l’invasion de 614, par les Perses, sous Khosro II, la structure n’est pas altérée. Selon la légende, leur commandant Schahr-Barâz, ému de la représentation, à l’intérieur de l’église, des Rois mages portant des vêtements perses, ordonne que le bâtiment soit épargné.
Les Croisés font des réparations et des ajouts à l’édifice pendant la période du Royaume de Jérusalem avec la permission et l’aide accordée par l’empereur byzantin. Baudouin de Boulogne, le premier à porter le titre de roi de Jérusalem, est couronné dans l’église. Au fil des ans, l’ensemble architectural est élargi et aujourd’hui, couvre environ 12 000 mètres carrés.
L’église est une des causes directes de la participation française à la guerre de Crimée contre la Russie.
L’ensemble architectural
La basilique de la Nativité
Les deux entrées d’origine, datant du VIIe siècle, ont été condamnées, la porte nord par un contrefort ; celle du sud par le mur du monastère arménien contigu. L’entrée actuelle, situé à l’ouest, a été réduite au cours des siècles et se fait par une porte basse (1,2 m), appelée « Porte de l’Humilité ».
L’église est conçue comme une basilique romaine classique, avec un narthex, une nef, quatre nefs latérales (deux de chaque côté – formé par des colonnes corinthiennes), un transept et une abside à l’extrémité orientale où se trouve le sanctuaire. D’orientation générale est-ouest, l’abside et le sanctuaire sont tournés vers l’est.
Les murs latéraux sont couverts partiellement de mosaïques byzantines du XIIe siècle très dégradées. Le plancher original, de style roman, a été recouvert, mais une ouverture y a été pratiquée qui permet de révéler une partie des mosaïques d’origine. Les poutres de la charpente ont été données au XVe siècle par le roi Édouard IV d’Angleterre. Pour couvrir le toit, le même roi a également donné du plomb, mais celui-ci a été pris ultérieurement par les Turcs, qui l’ont fondu pour les munitions qu’ils ont utilisées dans la guerre contre Venise. Les escaliers de chaque côté du sanctuaire permettent d’accéder à la Grotte par des marches irrégulières.
L’église possède également un grand iconostase doré, et un ensemble complexe de lampes éternelles dans tout le bâtiment.
L’accès aux monastères grec et arménien se fait par des portes situées sur le côté sud. Au nord, se trouve l’accès à l’église franciscaine de Sainte-Catherine.
L’église de Sainte-Catherine d’Alexandrie
Attenante à la basilique, l’église de Sainte-Catherine est construite en 1882, sur les ruines d’une église et d’un monastère des Augustins datant des Croisades. Elle a été modernisée en fonction de l’évolution liturgique qui a suivi le Concile Vatican II. Un escalier situé dans la nef sud de l’église permet d’accéder à des grottes, taillées dans la roche, abritant des chapelles. L’une d’elles est communément reconnue pour être celle dans laquelle, en 384, saint Jérome traduisit la Bible en latin.
Les fondations d’un monastère byzantin se trouvent sous le cloître de l’église. Une porte à l’angle sud-ouest du cloître permet d’accéder à la chapelle des croisés (XIIe siècle). Ses murs sont décorés de fresques murales, partiellement restaurées en 1950.
La Grotte de la Nativité
Située sous la basilique, elle consacre le site où Jésus serait né. L’endroit exact est indiqué sous l’autel par une étoile en argent à 14 branches incrustée dans le sol de marbre et entourée par des lampes d’argent. Cet autel est un lieu neutre, même s’il est essentiellement sous l’influence de l’Église apostolique arménienne. Un autre autel dans la grotte, mis à jour par les catholiques, marque traditionnellement le lieu où Marie a installé le nouveau-né dans la mangeoire.
De nombreuses chapelles se trouvent dans l’ensemble architectural comme :
- la chapelle Saint-Joseph, commémorant l’apparition de l’ange à Joseph lui commandant de fuir en Égypte (Matthieu 2:13)
- la chapelle des Innocents, commémorant le massacre des enfants par Hérode ( Matthieu 2:16-18)
- la chapelle de Saint-Jérôme où, selon tradition, Jérôme de Stridon a traduit la Bible en latin (la Vulgate ).
Cohabitation des trois Églises
L’église est actuellement administrée conjointement par l’Église orthodoxe de Jérusalem, l’Église catholique romaine et l’Église apostolique arménienne. Toutes les trois maintiennent des communautés monastiques sur le site. Un firman a fixé, en 1852 sous l’Empire ottoman, les droits, devoirs, privilèges et titres de propriétés des diverses autorités ecclésiastiques qui ont la garde des Lieux saints. Ce «statu quo», toujours en vigueur à ce jour, est garanti par le traité de Berlin (1878).
- L’Église orthodoxe de Jérusalem possède la partie principale de la basilique, l’ensemble des cinq nefs, le chœur et le transept sud dans la basilique, ainsi que l’autel de la Nativité dans la grotte.
- L’Église apostolique arménienne possède le transept gauche et l’autel. Et, occasionnellement, l’autel de la Nativité dans la grotte.
- Le Patriarcat latin de Jérusalem possède l’autel de l’Adoration des Mages dans la grotte de la Mangeoire. Mais, également, l’étoile d’argent située sous l’autel de la Nativité.