(Compilation d’articles publiés dans l ‘HEBDO INFOS du secteur de Saâcy sur Marne)
Les Chants
1. Les animateurs de chants liturgiques.
Le rôle de l’animateur de chants liturgiques est très important. L’animateur (ou meneur) de chant est indispensable, pour faire chanter les assemblées aux messes dominicales. Son attitude et sa compétence contribuent largement à rendre les célébrations à la fois festives et priantes. Cependant il faut éviter dans leur fonction, tout ce qui n’est pas requis pour l’efficacité du chant de l’assemblée, c’est-à-dire réduire (voire supprimer) toute intervention et tout geste superflus. Souvent les animateurs « dirigent » trop et font trop de gestes. La célébration est ponctuée de brèves interventions chantées par l’assemblée qu’il est inutile de diriger par une continuelle et uniforme agitation de bras.
Les chants de la messe peuvent nous aider à nous recueillir et à élever notre coeur vers Dieu. En chantant, on ressent parfois une réelle émotion spirituelle. On prie souvent plus en chantant qu’en récitant une prière. De plus, participer au chant nous faitcommunier à toute l’assemblée. Au cours de certains chants, « on sent quelque chose qui passe« . La Constitution sur la sainte liturgie, donne des directives concernant le chant liturgique : L’église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine. Benoît XVI insiste sur la pratique du chant grégorien. Les autres genres de musique sacrée, mais surtout la polyphonie vocale classique, ne sont nullement exclus, en tenant compte de la mentalité des peuples et des aptitudes de chaque assemblée.
2. Les instruments pour préparer une messe.
Au cours de l’histoire de l’Église, les orientations concernant l’admission des instruments dans la liturgie ont varié. Aujourd’hui, le Concile de Vatican II affirme : « On estimera hautement, dans l’Église latine, l’orgue à tuyaux comme l’instrument traditionnel dont le son peut ajouter un éclat admirable aux cérémonies de l’Église et élever puissamment les âmes vers Dieu et le ciel. Quant aux autres instruments, selon le jugement et le consentement de l’autorité territoriale compétente (…), il est permis de les admettre dans le culte divin selon qu’ils sont ou peuvent devenir adaptés à un usage sacré, qu’ils s’accordent à la dignité du temple et qu’ils favorisent véritablement l’édification des fidèles (voir 3 ci-dessous) ».
3. La musique participe à l’annonce de l’Évangile.
La musique en général ouvre souvent au mystère, à la transcendance. Mais la musique et le chant liturgiques ont pour vocation plus spécifique de contribuer à faire monter l’action de grâce des fidèles vers Dieu. L’assemblée chrétienne n’est pas une classe de chant à faire chanter, mais la voix même du corps du Christ qui fait monter sa louange ou sa supplication vers son Père. Or, trop souvent encore, un soliste impose sa voix dans le micro et « dirige » l’assemblée, parfois même à contre temps, alors qu’il s’agit d’être à l’écoute de l’assemblée et de la conduire, par le chant, vers l’intériorité et la communion. Quel que soit le style de musique, nous avons donc encore à former des acteurs musicaux qui soient de vrais « liturges », au service du mystère de la rencontre avec Dieu et avec les frères réunis en son Nom. Notre communauté paroissiale est très reconnaissante à tous les acteurs de la musique et des chants liturgiques de nos rassemblements. Merci à ceux qui portent le poids« quotidien » et dominical, ainsi qu’aux associations qui assurent ponctuellement nos fêtes à Bassevelle, à Saâcy ou encore à Nanteuil-sur-Marne (ex. Fête de la Saint Vincent- samedi 28 janvier à 10 h). Cependant, notre communauté appelle ceux qui savent chanter ou jouer d’un instrument à venir et enrichir nos liturgies.
Proclamer la parole de Dieu
1. C’est un service, une fonction, un ministère d’Eglise auquel on est appelé.
Le seul objectif du lecteur est que les membres de l’assemblée qui l’écoutent, soient touchés dans leur coeur et éveillés dans leur intelligence par le message de leur Père. « Parle Seigneur, ton serviteur écoute » (1 S 9, 10). L’écoute est une attitude-clé de la Bible, mais aussi pour nous aujourd’hui. Pour qu’il y ait une bonne écoute, il faut une bonne lecture. Celle-ci manifeste que cette Parole nous est donnée d’un Autre. Lors de l’Eucharistie dominicale, l’ambon sera le lieu de la proclamation. « Quand je te parlerai, je t’ouvrirai la bouche et tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur… » (Ez 3,27). Aucun de nous n’est véritablement à la hauteur pour assurer ce service, mais Dieu a besoin de nous pour « se dire » à nos frères.
2. Avant la lecture.
La bonne lecture commence dès avant la lecture. Il est nécessaire de préparer cette lecture en lisant préalablement le texte que l’on doit proclamer. Il ne peut y avoir de bonne lecture qui ne soit préparée. Contrairement à une idée facile mais fausse, celui qui sait lire ou parler ne possède pas nécessairement la compétence pour lire et parler en public. La bonne diction résulte d’une maîtrise de la vitesse d’élocution, du rythme des pauses et des coupes, de l’articulation, de la respiration, du ton et, enfin, de l’utilisation du micro; tout cela s’apprend. Il n’est pas question de faire du lecteur un artiste de métier, mais tout lecteur doit avoir une compétence correspondant à sa fonction. Pour préparer sa lecture, un lecteur doit donc savoir suffisamment à l’avance quand et quelle lecture il aura à lire. Ainsi, il aura le temps d’en découvrir le genre littéraire, en consultant sa Bible, et le sens, en la méditant seul ou en équipe. Il pourra l’intérioriser spirituellement avant de l’extérioriser en la proclamant.
3. Les attitudes et les objets.
La façon dont le lecteur quitte sa place pour se rendre à l’ambon fait déjà partie de l’acte de lecture. Que sa tenue soit sobre et correcte. Qu’il se déplace calmement, sans partir avant l’Amen de l’oraison ou la fin du dernier refrain du psaume. Qu’il se campe solidement devant l’ambon, peut-être même en y posant les mains. Qu’il respire lentement avant d’ouvrir la bouche. Qu’il regarde l’assemblée avant de commencer, pour établir une communication avec elle. Et puisqu’il lit la parole de Dieu et non la sienne, qu’il garde la communication avec le livre sans lever les yeux sur l’assemblée pendant la lecture. Et l’ambon ? Est-il lui-même solide et stable ? N’est-il pas surchargé de feuilles de chants, de cahiers d’annonces?… Il ne doit vraiment servir qu’à la lecture de la parole de Dieu, révélant ainsi par l’unicité de sa fonction, le caractère unique de ce qui s’y passe. Quant au lectionnaire, qu’il soit un livre propre, entretenu, consistant, et non une revue destinée à la prière privée, ou une feuille volante préparée pour la circonstance.
4. Et pour terminer.
Même dans une petite paroisse, on fera tout pour qu’il y ait une équipe de plusieurs lecteurs afin que l’assemblée n’entende pas toujours les mêmes. De temps en temps, cette équipe organisera des séances d’apprentissage ou d’amélioration de la parole en public, et, autant que possible, avec l’aide de quelqu’un du métier (comédien, professeur, avocat…) ou quelqu’un qui a lui-même suivi des stages, sessions ou ateliers de lecteurs. Dans beaucoup de cas, l’utilisation d’un magnétophone sera, dans ces séances, d’une aide précieuse. Grâce à l’enregistrement, le lecteur pourra s’entendre lui-même et faire, avant les autres membres de l’équipe, sa propre critique, ce qui ménagera bien des susceptibilités !
Les Servants d’autel
A la messe, le prêtre ne fait pas tout, tout seul ! Chacun doit participer consciemment, pieusement et activement à l’action sacrée. Dans la célébration de la messe, les fidèles constituent le peuple saint, le peuple acquis par Dieu et le sacerdoce royal, pour rendre grâce à Dieu et pour offrir la victime sans tache : l’offrir non seulement par les mains du prêtre, mais l’offrir avec lui et apprendre à s’offrir eux-mêmes (Présentation générale du Missel Romain).
Parmi les fidèles, certains exercent des fonctions particulières au service de toute l’assemblée : les lecteurs, la chorale ou le chantre, l’organiste ou les musiciens, et… les servants d’autel. Par ce service, c’est, en fait, le Christ Lui-même qu’ils servent, Lui qui est symbolisé dans nos églises par l’autel. Leur rôle est très significatif : les servants d’autel rendent visible la diversité des rôles dans la liturgie. Ils manifestent la participation active de l’assemblée quel que soit l’âge. Ils sont témoins que c’est dans la diversité et la complémentarité de ses membres, que l’Église exerce sa vocation sacerdotale, c’est-à-dire l’offrande de sa prière comme Corps du Christ offert au Père. Ils sont alors témoins de la vitalité de l’Église et de sa capacité à offrir une place à tous.
Qui peut être servant de messe ?
Le groupe des servants d’autel est ouvert à tous les garçons inscrits au catéchisme ou à l’aumônerie. Aucune connaissance n’est nécessaire au départ. Ensuite, les servants s’engagent à participer aux messes dominicales et aux réunions du groupe.
Les différentes fonctions
Au cours des cérémonies liturgiques, les servants d’autel peuvent remplir diverses fonctions. Selon l’importance de la célébration et le nombre de servants d’autel, il est possible de cumuler ou de multiplier certaines fonctions. Il n’y a pas de fonction qui soit plus importante que les autres au regard du Seigneur. Toutes consistent à servir Dieu du mieux possible, en offrant le meilleur de soi. On distingue parmi les fonctions liturgiques accomplies par le servant :
Le thuriféraire. Du latin thus (encens) et ferre (porter), le thuriféraire porte l’encensoir. L’encensoir est un brûleparfum qui contient l’encens. L’encens est une résine aromatique qui brûle en dégageant une fumée parfumée. L’encens symbolise la prière qui monte au ciel : Que ma prière devant toi s’élève comme un encens, et mes mains, comme l’offrande du soir. (Ps 140, 2) On encense à la messe : l’autel, la croix, la Parole de Dieu, les dons posés sur l’autel, le prêtre, le peuple, le Saint-Sacrement.
Le naviculaire. Du latin navis (navire), le naviculaire porte la navette. La navette est le récipient en forme de petit navire qui contient l’encens avant qu’il soit disposé dans l’encensoir.
Le cruciféraire. Du latin crux (croix) et ferre (porter), le cruciféraire porte la croix. La croix est portée en tête des processions d’entrée et de sortie. Elle nous rappelle que c’est le Christ qui nous conduit et qui, tel le bon Berger, marche en tête de son troupeau.
Les céroféraires. Du latin cereus (cierge) et ferre (porter), les céroféraires portent des flambeaux. Ils nous rappellent que Jésus est la lumière du monde (Jn 9, 5). Ils portent la lumière partout où le Seigneur est présent : à la proclamation de l’Évangile, à l’autel lors de la prière eucharistique, à la communion auprès de ceux qui la donnent.
Les acolytes. Du grec akoulethein (suivre), les acolytes suivent le prêtre dans ses actions. Ils interviennent en particulier au moment de la préparation des dons.
Le porte-missel et le porte-micro. Ils portent pour l’un le missel et pour l’autre le micro, lorsque le prêtre qui préside la messe ne se tient pas à l’autel.
Filles servantes d’autel : oui ou non ?
1) Après avoir entendu l’avis de la Conférence des Évêques, il revient à chaque évêque de prendre une décision, s’il le juge bon, sur la base d’un jugement prudentiel sur ce qu’il convient de faire pour un développement harmonieux de la vie religieuse dans son propre diocèse. Cela signifie que si l’Évêque ne dit rien ou estime qu’il n’a rien à dire à ce sujet, les filles ou les femmes ne sont pas autorisées à servir à l’autel dans son diocèse.
2) Chaque évêque est appelé à prendre une décision personnelle, s’il l’estime nécessaire. L’autorisation donnée à ce sujet par quelques évêques ne peut nullement être invoquée comme imposant une obligation aux autres évêques.
3) Lorsque l’évêque, pour des raisons particulières, autorise l’accès des femmes au service de l’autel, cela devra être clairement expliqué aux fidèles.
4) L’autorisation éventuelle de l’évêque ne peut pas obliger les prêtres du diocèse à faire appel aux femmes ou aux filles pour le service de l’autel. Ce dernier point signifie bien qu’une éventuelle autorisation de l’évêque doit toujours laisser aux prêtres la liberté de ne pas faire appel à des femmes ou des filles pour le service de l’autel.
« Personne, pas même le prêtre, ne peut, de son propre chef,
enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie ».
Modifier la liturgie selon le bon plaisir du célébrant ou d’une équipe liturgique, est toujours un abus grave qui conduit les fidèles à être privés du trésor que veut leur confier l’Eglise.